Le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi, Urbain Amégbédji, a échangé, samedi 8 décembre dernier, avec les parents d’élèves et d’étudiants sur la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes. Une rencontre qui s’est tenue au Chant d’oiseau et qui s’inscrit dans le cadre de la Quinzaine nationale de l’emploi (Qne).

La responsabilité des parents dans les difficultés d’insertion professionnelle des jeunes ; c’est le thème dont les parents d’élèves et d’étudiants ont débattu avec le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi, Urbain Amégbédji. Dans son propos liminaire, le Dg Anpe a abordé la problématique sous trois angles. Primo, il fait remarquer qu’autant les parents que les enfants sont tournés vers l’extérieur, négligeant les potentialités et opportunités locales, et les besoins réels. Selon lui, c’est un paradoxe de consommer des produits importés et d’enrichir, de ce fait, l’extérieur. Deuzio, il a déploré l’habitude chez les parents de faire croire aux enfants que ce sont les diplômes qui leur donneront à manger, alors que ce sont leurs talents. L’orientation, à l’en croire, doit tenr compte des aptitudes de l’enfant et des besoins réels du marché. Cette orientation doit commencer à la base, dès le jeune âge. Tertio, le Dg Anpe a fustigé le comportement de certains parents qui se désengagent de l’avenir de leurs enfants dès lors qu’ils ont obtenu leurs diplômes. Pour ceux-ci, les diplômes sont déjà une fin. « On dépense dans les diplômes mais pas dans les ressources humaines et les projets de l’enfant », énonce-t-il tout en précisant qu’il ne veut nullement dire de ne pas avoir des diplômes.
Dans leurs interventions, quelques participants ont évoqué la forte responsabilité de l’État dans l’insertion professionnelle des jeunes. Reconnaissant cette évidence, le Dg Urbain Amégbédji a invité les parents à prendre leurs responsabilités. « Les institutions ont leurs responsabilités, l’État a ses responsabilités mais les parents ont aussi les leurs. Focalisons-nous sur notre part de responsabilités. C’est en assumant nos responsabilités que nous aurons une attitude nouvelle et nous pourrons dire à l’État : Nous, nous avons rempli notre part de responsabilité », leur a-t-il répondu.

Partager l’article