Le Bénin franchit une nouvelle étape dans la reconnaissance du volontariat comme levier de développement. Ce jeudi 25 septembre 2025, l’hôtel du Lac de Cotonou a accueilli l’atelier de validation de l’avant-projet de loi sur le volontariat, un texte attendu pour donner un statut légal à l’engagement citoyen. Cet atelier, organisé par l’Agence nationale pour l’Emploi (AnpE), a réuni les représentants de la Plateforme nationale des organisations de volontariat et d’échanges de jeunes au Bénin (PNOVEJ), de plusieurs ministères, d’organisations syndicales ainsi que d’organismes de volontariat et des volontaires

Pour Olivier Noukpokinnou, Coordonnateur du projet IYBA-SEED / SNV qui appuie l’AnpE, cette démarche marque un tournant : « Cet atelier est la concrétisation d’une grande ambition pour notre pays : faire du volontariat un instrument au service du développement socio-économique et de la croissance des micro, petites et moyennes entreprises vulnérables. »
Il espère que cette initiative aboutira bientôt à l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale.

 Un cadre légal pour les volontaires

De son côté, Jeun-Eve Assogba Dele, représentant le Directeur général de l’AnpE, a insisté sur l’importance de doter le pays d’un cadre clair et protecteur : « Cet avant-projet de loi répond au besoin d’organiser, valoriser et protéger les actions des volontaires. »
Le texte prévoit notamment de :

  • structurer et coordonner les actions de volontariat,
  • encourager la participation citoyenne des jeunes,
  • offrir aux volontaires un minimum de droits et de protection sociale,
  • valoriser les compétences acquises pour renforcer leur employabilité.

 Une étape vers un Bénin plus solidaire

Si la validation constitue un jalon important, la représentante du Directeur général de l’AnpE rappelle que le véritable défi reste à venir :

« Le vrai travail commence maintenant, par le vote de la loi, la promotion de ce texte et sa mise en œuvre effective. »

Elle a également exprimé sa gratitude à la CEDEAO, dont le financement a rendu possible l’élaboration de cet avant-projet.

Pendant toute la journée, les travaux ont été conduits par deux consultants : le Burkinabè Robert Toe et le Béninois Luc Lawson, ancien Directeur de l’ex-Office béninois des services de volontariat des jeunes. Ce choix illustre la volonté de l’AnpE de tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne, garantissant ainsi la qualité du document.

Avec cette validation, le Bénin se prépare à faire du volontariat un instrument reconnu de solidarité nationale et un tremplin pour la jeunesse.

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