Sakété, le 10 octobre 2025 — Trois mois après le déploiement des volontaires du projet VPEF (Volontariat pour la Promotion de l’Éducation de la Femme), une délégation des acteurs de mise en œuvre a rencontré le Maire de Sakété, Nestor Idohou, pour faire le point sur l’exécution du projet dans la commune

Les échanges entre le Maire de Sakété et la délégation de l’Agence nationale pour l’Emploi (AnpE) se sont surtout focalisés sur le volet « Autonomisation économique des femmes » du projet Volontariat pour la Promotion de l’Éducation de la Femme. À cette occasion, l’autorité communale a été informée du démarrage de la formation de la première cohorte de femmes bénéficiaires, axée sur l’éducation financière et la valorisation des produits locaux. Des produits issus de cette formation, tels que les biscuits à base de patate douce et la tomate fraîche conservée, ont été présentés à l’autorité communale. « À Sakété, les femmes sont très actives dans la transformation agroalimentaire, mais elles manquent souvent de formation pour structurer leurs activités. Ce projet vient combler ce vide », a souligné le Maire Nestor Idohou.

« L’autonomisation économique des femmes n’est que l’un des quatre axes du VPEF. Pour les trois les autres, il s’agit de : la sensibilisation et le changement de comportement, la protection et l’accompagnement des victimes, et enfin le volontariat communautaire et l’engagement citoyen », a souligné Colombe Doyigbé, Directrice des Ressources Humaines en charge du Volontariat à l’AnpE.

Mais avant, le bilan des activités menées par les volontaires AnpE du Vpef dans les six arrondissements de Sakété a été exposé, mettant en lumière les efforts de sensibilisation sur les violences basées sur le genre (Vbg), la scolarisation des filles, le dialogue parents-enfants, et les mécanismes de dénonciation.

Les volontaires ont su créer un climat de confiance avec les familles, ce qui a permis d’aborder des sujets sensibles comme les violences basées sur le genre

Nestor Idohou a exprimé sa satisfaction face aux résultats obtenus et a salué l’engagement des volontaires et de leurs partenaires. Il a plaidé pour la pérennisation du projet VPEF dans sa commune, le renforcement de l’effectif des volontaires, et a insisté sur la confidentialité dans le traitement des cas de dénonciation. « Le VPEF est une initiative porteuse. Il faut l’inscrire dans la durée et lui donner les moyens de s’étendre à d’autres quartiers », a-t-il affirmé.

Ce projet a permis aux volontaires d’acquérir des compétences clés pour leur insertion professionnelle, tout en renforçant la mobilisation communautaire autour des enjeux sociaux.

Les bénéficiaires ont formulé plusieurs recommandations, notamment : l’uniformisation des contrats d’apprentissage et la création d’une fiche d’engagement parental, la mise en place de centres d’écoute et d’orientation pour les victimes de Vbg dans chaque arrondissement et l’organisation régulière de séances d’information sur le Code de la famille.

« Ces recommandations montrent que les bénéficiaires veulent aller au-delà de l’assistance et devenir actrices du changement », a souligné Colombe Doyigbé, cheffe de délégation.

Volontariat : levier de développement local

Le projet Vpef est mis en œuvre par l’AnpE avec le soutien de France Volontaires (programme Denva), du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, de Cuso International, de l’Oscn, et du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance. Il vise à promouvoir le volontariat comme levier d’autonomisation des femmes et de développement et L’autonomisation des femmes renforce leur capacité à participer pleinement à la vie économique, sociale et politique, ce qui stimule la croissance inclusive et accélère le développement durable.

Conduite par Colombe Doyigbé, Directrice des Ressources Humaines en charge du Volontariat à l’AnpE, la délégation comprenait également le Point Focal Genre de l’AnpE, un représentant de Cuso International, ainsi que les responsables des structures d’accueil des volontaires : les Ong Jeunes Engagés pour la Solidarité, la Paix et le Développement (Jespd) et Association pour le Soutien de la Femme et de l’Adolescent au Bénin (Asfab)