La première cohorte envoyée en mission

Dans le cadre du dispositif Talents africains à l’international (Tai). Sept volontaires béninois sont envoyés en mission d’intérêt général dans des entreprises de la sous-région. Ils ont à cet effet reçu billets d’avion et chèques d’installation, ce mardi 16 mai, à Cotonou, lors de la cérémonie de lancement officiel de leur départ en mission.

Sept jeunes béninois travaillant dans des Petites et moyennes entreprises (Pme) installées au Bénin sont en mission d’intérêt général dans des entreprises de la sous-région. Ils partent de Cotonou grâce au dispositif Talents africains à l’international (Tai) porté par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et d’autres partenaires. Ce mardi, les autorités béninoises en charge du programme et celles de l’Union ont procédé au lancement officiel du départ en mission de cette première cohorte de sept volontaires Tai. Le dispositif vise à favoriser l’insertion professionnelle des bénéficiaires dans les entreprises de l’Union et à contribuer à l’extension du commerce desdites entreprises au sein de l’Union et à l’international.

« Nous avons sélectionné ces jeunes qui vont partir pour le compte de leurs entreprises, dans un pays étranger. Ces jeunes doivent aussi nous permettre de mieux connaître le marché étranger. Ils ont deux missions : une pour les entreprises et l’autre mission attribuée à ces jeunes, c’est de voir dans quelle mesure des entreprises béninoises autres que celles qui les a envoyés peuvent également s’appuyer sur eux pour développer leurs activités dans les pays où ils auront séjourné », explique Laurent Gangbès, président du comité régional de pilotage du dispositif Tai.

« Ceci est une étape importante de la mise en œuvre du projet », a fait savoir Yawovi Batchassi, représentant résident de l’Uemoa au Bénin. Pour le moment, le projet implique quatre pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Les volontaires béninois partent dans les trois derniers pays pour une durée d’un an renouvelable après évaluation.

L’objectif poursuivi par l’Exécutif, à travers ce projet, c’est de développer les exportations des produits béninois vers les pays de l’Uemoa. « C’est un formidable véhicule d’intégration régionale. Notre objectif est de faire en sorte que beaucoup d’entreprises béninoises puissent trouver des débouchés dans les pays de la sous-région. Ce projet va permettre à ces jeunes d’aller explorer leurs pays d’accueil et de voir dans quelle mesure les produits béninois peuvent trouver des marchés dans les pays de l’Union », souligne Laurent Gangbès.

Pour le volontaire, c’est une opportunité pour exécuter une mission professionnelle à l’étranger, explorer de nouveaux horizons et accroître l’attractivité de son profil dans un cadre sécurisé. Pour l’entreprise, le dispositif Tai est un moyen d’accéder à un vivier de candidats motivés et talentueux, et de favoriser son développement à l’international. Cette année, le Bénin entend envoyer une cinquantaine de volontaires. Le pays envoie ses volontaires et en reçoit aussi des Pme d’autres Etats membres de l’Union. En envoyant ses premiers volontaires en mission, le Bénin devient le tout premier pays à opérationnaliser le dispositif Tai au sein de l’Union. Yawovi Batchassi s’en réjouit et félicite les acteurs impliqués.

Urbain Amégbédji, directeur de l’Agence nationale pour l’emploi, Laurent Gangbès, Yawovi Batchassi, Ebo Sacramento, directeur adjoint de cabinet du ministère de l’Industrie et du Commerce et Bruno Anagonou, directeur adjoint de cabinet du ministre en charge des Petites et moyennes entreprises, ont tous invité les volontaires à rester dignes, à faire preuve de sérieux et de rigueur dans le travail et surtout à être les ambassadeurs du dispositif Tai. Un message qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les récipiendaires ont promis de faire du dispositif un exemple palpable du patriotisme économique des jeunes

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